29 janv. 2011

Le consommateur chinois moteur de la croissance mondiale?

Le consommateur chinois, moteur de la croissance mondiale?


L'année 2010 a marqué un tournant. Jusqu'ici, la Chine arrosait le monde de ses produits à bas prix et accueillait les investissements des entreprises du monde entier, fascinées par ce gigantesque marché autant que par la perspective de produire à faible coût.

Mais En 2009, plus de la moitié des exportations de la Chine étaient réalisées par des entreprises étrangères ou des joint-ventures.

Mais cette stratégie, qui a permis aux consommateurs Chinois et surtout au gouvernement d'engranger de gigantesques excédents commerciaux et financiers, montre aujourd'hui ses limites. «Les Chinois se sont rendu compte des dangers d'une trop grande dépendance à l'égard des marchés étrangers, remarque l'économiste Patrick Artus, directeur des études à la banque Natixis. Depuis 2008, ils estiment qu'il ne faut plus compter sur l'Europe et les Etats-Unis pour tirer leur croissance.» Fait nouveau, ils ne cachent plus leur mépris pour les Occidentaux.

NB: De hauts fonctionnaires européens sont encore étonné d'avoir entendu, récemment, des officiels chinois venus négocier
« Vous, les Européens, vous croyez vivre dans une grande Suisse, mais vous vivez dans une grande Grèce.»

Pour la Chine, le consommateur chinois doit devenir le moteur de l'économie. Le développement de la Chine passera par l'enrichissement de la population et l'émergence d'une classe moyenne pléthorique. En 2010, le salaire minimal chinois a connu une progression de 24 %. Pas étonnant que la consommation intérieure ait grimpé de 19 % !

Les autorités ont désormais une obsession : se mettre au plus vite au diapason des standards internationaux et procéder à une montée en gamme industrielle. Leur objectif reste de sortir dès que possible de l'exportation à bas prix, car elles savent que la montée des coûts salariaux mais aussi celle du yuan, pour laquelle les Etats-Unis militent avec force, diminueront tôt ou tard leur compétitivité extérieure. Mieux vaut vendre des produits à forte valeur ajoutée il vaut mieux vendre des voitures et des trains que des chemises et des chaussures.

Olivier
Stratégie Chine

1 commentaire:

  1. Cher Olivier,

    Votre article est intéressant, mais je pense qu'il serait correct d'en indiquer la source, car il est tiré en grande partie mot pour mot d'un article du Figaro d'hier.

    Meilleurs message,
    Julien

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