Expérience en Chine
Philippe Lejeune, le patron de Château Chambert, à Floressas, revient d'une expérience unique en Chine. Il a vendu des bouteilles et enregistré de l'expérience…
Pourquoi avez-vous mené ce voyage en Chine ?
La Chine n'était pas sa priorité immédiate mais la récession économique a accéléré mes actions sur cette zone alors que l'Europe et USA restaient dans leur torpeur. Tout est gigantesque en Chine : que ce soit la population, le nombre de milliardaires, la soif de consommation de la classe moyenne. Le Chinois, de part sa culture, aime passer du temps à table. Aujourd'hui ce n'est que le début de ce développement et donc le vin en Chine c'est un peu le Far-west. C'est une jungle où l'on croise autant d'acteurs sérieux que de véreux.
Quels résultats économiques avez-vous obtenu ?
Je prends mon temps ; j'ai échangé 200 e-mails en 6 mois avec mon importateur avant de finaliser un contrat reflétant en détails le mode de travail. En 2010 je suis venu trois fois en Chine et j'y retourne avant Noël. Il ne faut pas compter ses voyages et ne pas hésiter à camper sur place. Ces voyages sont coûteux et fatigants mais c'est le prix à payer. Le résultat sur 2010 : un volume de plus de 50 000 bouteilles en AOC Cahors mieux valorisées que certains de mes marchés Français. Ce contrat ne concerne pas toute la Chine mais juste une province de 100 millions d'habitants. Je reste prudent, il faut plusieurs années pour valider le bon fonctionnement d'un réseau. Il reste de nombreux marchés non couverts, et j'y travaille d'ailleurs en partenariat avec d'autres vignerons de Cahors via la plate-forme de la Mémé du Quercy.
Quels conseils donneriez-vous aux investisseurs du vignoble ?
Il y en a énormément et c'est pour cela que j'ai suggéré à l'UIVC (Ndlr : Union interprofessionnelle du vin de Cahors) d'organiser une réunion export Chine que je propose d'animer. Je vais présenter beaucoup de conseils mais également aborder des sujets tabous qui sont pourtant critiques : les modèles financiers, les coûts, les taxes, les styles attendus, le marketing, etc. Mais pour répondre, voici quelques exemples de conseils : la langue est la première barrière, l'usage d'un interprète est clé. Autre conseil : les Chinois sont très attachés aux traditions et protocoles, sans parler des superstitions. Comme rien n'est anodin et que la culture Chinoise est subtile, la liste de conseils est très longue
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Stratégie Chine
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