14 déc. 2013

La relation entre la Birmanie et la Chine.

La relation entre la Birmanie et la Chine.


Quel est vraiment la relation entre la Chine et la Birmanie? Ces deux pays sont officiellement alliés mais .... en réalité ?

Le gazoduc 

Le gazoduc qui traverse le Myanmar pour acheminer du gaz vers la Chine fonctionne à pleine capacité, et montre la bonne relation entre les 2 pays. 
Long de 2500 kilomètres, il va fournir au total 12 milliards de mètres cubes de gaz chaque année à la Chine. Il a été mis en service en juillet 2013, et est contesté par les associations de défense de l'environnement et des droits de l'homme.

La Chine se félicite officiellement de ce gazoduc, dont la construction a pris 3ans, ait désormais atteint sa pleine capacité.
La population birmane ne profite pas des richesses de son territoire. Les défenseurs de l'environnement soulignent quant à eux le risque lié au passage du gazoduc dans des zones de combat entre l'armée et des groupes rebelles appartenant à des minorités éthniques de la région.

Le président du Myanmar ! 

Devenu président de la République de l’Union du Myanmar (anciennement la Birmanie) en mars 2011, le général Thein Sein cherche à se donner des allures civiles et démocratiques.

Il a face à lui une vingtaine de groupes ethniques armés qui réclament l’autonomie, voire l’indépendance. La plupart ont signé des accords de cessez-le-feu entre 1989 et 1994

Il est important de savoir que les plus puissants sont les Was, les Kachins et les Shans du Nord. La junte militaire avait prévu d’intégrer ces organisations dans un programme de gardes-frontières, la Border Guard Force (BGF), sous commandement birman (1) :

Saviez vous que le combat entre les autorités centrales et les minorités séparationnistes s’est même durci. Refusant de se soumettre, l’Armée pour l’indépendance kachin (Kachin Independence Army, KIA) a créé en février 2011 une nouvelle alliance politico-militaire, baptisée United Nationalities Federal Council (UNFC), destinée à rassembler tous les groupes ethniques.
La frontière entre la Birmanie et la Chine qui sépare les 2pays est très montagneuse, cette frontière commence au tripoint avec les frontières de l'Inde, près de l'Hkakabo Razi, et se termine au tripoint avec les frontières du Laos. Elle correspond, pour la Birmanie, aux limites orientales de l'État de Kachin et de l'État Shan, et pour la Chine, aux limites occidentales du Yunnan. Elle existe depuis 1274, mais son tracé définitif est récent.
11 de ces derniers y ont adhéré, mais l’Armée de l’Etat des shan sud (Shan State Army South, SSA-S) a refusé, suivant la tendance dure de la population, qui revendique l’indépendance. De leur côté, les Was, qui semblaient favorables à la proposition kachin, ont finalement renoncé.

 A peine le gouvernement formé, en avril 2011, l’armée birmane a rompu le cessez-le-feu et déclenché contre l’armée shan du Nord une offensive qui a entraîné son cortège de meurtres, viols collectifs, incendies de villages et déplacements de population. En menant une attaque ciblée, alors qu’ils sont déjà fortement engagés dans des opérations difficiles dans l’Etat karen, les généraux birmans espéraient aussi réitérer le « coup » du Kokang (2) en balayant les Shans en quelques jours. Ils auraient ainsi pu lancer un avertissement aux autres récalcitrants, tout en testant les capacités de coopération entre minorités. Si, très rapidement, les blindés et l’artillerie ont permis de s’emparer des bases et des voies de communication, les forces shans — à peine plus de deux mille hommes — se sont dispersées dans la jungle. Leur résistance a surpris et, bien que les combats aient baissé en intensité, aucune issue ne se profile. Néanmoins, les groupes ethniques n’ont pas démontré leur solidarité. La puissante armée des Was (United Wa State Army, UWSA), pourtant une alliée de longue date, n’est pas intervenue, officieusement sur l’ordre de son protecteur, le grand frère chinois. Seuls les Shans du Sud, qui n’ont intégré aucune alliance, ont envoyé des unités pour combattre les troupes birmanes sur l’arrière et permettre de desserrer l’étau. Cependant, la situation commence à bouger, y compris sur le plan militaire, car chacun a compris que les dirigeants birmans ne lâcheraient rien. Dans le sud de l’Etat shan, le long de la frontière thaïlandaise, la SSA-S, qui s’était affrontée aux Was de l’UWSA en 2005, a conclu de discrets accords locaux avec ses anciens adversaires, dans une harmonie qui surprend certains observateurs avertis — preuve de l’habileté tactique et politique de son dirigeant, M. Yord Serk. Ses unités patrouillent dans tout l’Etat shan, jusqu’à Namkham et Muse, sur la frontière chinoise, où opère la brigade 701 qui, depuis 2008, coopère officieusement avec les autorités chinoises dans la lutte contre le trafic de drogue. La SSA-S bénéficie ainsi d’un soutien chinois indirect, au grand dam des Birmans.source (*)

La relation étrange entre Pékin et les forces armées Birmanes! 

En juin 2011, des accrochages meurtriers se sont produits entre l’armée et les rebelles kachins, entraînant un exode de milliers de civils vers la frontière chinoise. Pékin est resté étrangement silencieux. Pour l’heure, il cherche à préserver la stabilité et demande aux groupes qu’il soutient de ne pas tirer les premiers. Les Was, comme d’ailleurs tous ceux ayant signé le cessez-le-feu, clament haut et fort ne pas vouloir la guerre. Dans le même temps, le matériel militaire dont ils disposent désormais (deux douzaines de véhicules de transport de troupes, des pièces d’artillerie de 130 mm, des lance-missiles portables antiaériens…) ne peuvent provenir que de Pékin.
 

Tout en soutenant certains groupes ethniques, la Chine veille à maintenir des liens étroits avec Rangoun. Selon l’agence Xinhua, elle a investi 8,17 milliards de dollars en Birmanie en 2010. De plus, lors d’une visite de cinq jours à Pékin, en septembre 2010, le général Than Shwe, reçu par le président Hu Jintao, a obtenu un prêt sans intérêts de 30 milliards de yuans (4,2 milliards de dollars). La Chine achète des matières premières et des ressources énergétiques ; en contrepartie, elle vend ses articles manufacturés, depuis les armes jusqu’aux produits de première nécessité.
Dans la région wa, c’est une société chinoise qui a signé, directement avec les dirigeants was de Panghsang, un contrat de trente ans portant sur l’exploitation d’hévéas sur des milliers d’hectares. Selon un rapport de la Lahu National Development Organization (LNDO), près de cinq cent mille hectares ont déjà été plantés sur l’ensemble de l’Etat shan . Nul doute que ces sociétés n’ont pas envie de voir leurs plantations se transformer en champ de bataille.
L’inquiétude chinoise porte surtout sur le gazoduc-oléoduc qui doit lui apporter le gaz du golfe du Bengale et le pétrole déversé par les navires-citernes dans le port de Kyaupkyu. Le chantier de ce port en eau profonde est en cours, avec la participation de la China National Petroleum Corporation (CNPC), qui a amené deux mille ouvriers chinois. Il devrait être achevé l’an prochain, tandis que le gazoduc-oléoduc sera terminé début 2013. Il parcourra mille cent kilomètres des côtes de l’Arakan à la capitale du Yunnan, via Mandalay et à proximité de Muse pour la partie qui passe par l’extrême nord de l’Etat shan. Il est même question de le prolonger jusqu’à la province du Guizhou, ainsi que vers la région autonome du Guangxi. Ce projet colossal devrait coûter plus de 3 milliards de dollars et fournir du gaz à la Chine pendant au moins trente ans. La CNPC, qui en est la maîtresse d’œuvre, s’est associée aux entreprises coréennes Korea Gas (Kogas) et Daewoo International, qui exploite le gisement, ainsi qu’à Myanma Oil & Gas Enterprise (MOGE), la société nationale birmane, et à deux sociétés indiennes.

L'internet Chinois et Birmans ! 

plusieurs bloggeurs birmans se sont emparés de l'internet chinois pour faie connaitre leur cause.
Les populations de Kokang et de l’Etat Wa dans le Nord de la Birmanie parlent principalement le chinois. Compte tenu de la proximité géographique de cette région avec la Province du Yunnan, la Chine exerce sur ces deux états une grande influence politique et économique.

Les canaux traditionnels des médias sont évidement bloqués, mais les internautes qui parlent chinois ont naturellement choisi l’internet pour alerter les réseaux sur la situation et faire éventuellement passer des messages à la Chine.
A la suite du premier incident de Kokang en août 2009, plusieurs sites et blogs ont attirés l’attention des internautes chinois sur la situation particulière de ces 2pays, Le Myanmar a initié des débats et échanges à travers des forums ou des groupes de discussion sur QQ et en défendant leur position et leurs demandes à savoir une intervention de la Chine.


 Sources :


Stratégie Chine

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