15 oct. 2009

Les politiques monétaires du gouvernement chinois

Les politiques monétaires du gouvernement chinois


Les politiques monétaires du gouvernement chinois, fondée sur une parité artificiellement maintenue fixe entre le RMB et le Dollar, ont grandement contribué à le mettre dans cet embarras, prouvant une fois de plus que la monnaie est une chose trop sérieuse pour être gérée sous la contrainte du pouvoir politique.



Le flottement du Yuan


Dans un régime de monnaies à cours flottant, c'est à dire fluctuant sur un marché international de devises au gré de l'offre et de la demande de RMB, jamais la Chine n’aurait pu accumuler de tels excédents.

En effet, imaginons qu’un fabricant d’ordinateurs de Shanghai vende pour 200$ de produits à un revendeur américain. Avec ces 200$, il doit payer des salaires, des amortissements d’investissement, des taxes, des intérêts de prêts, le tout libellé en RMB.

Si le RMB était une devise de marché, il proposerait ses dollars (lui ou sa banque) sur ledit marché mondial, et demanderait des RMBs en échange. Or, comme la Chine exporte beaucoup plus vers les USA que l’inverse, une telle politique conduirait à un excès d’offre de dollar et de demande de RMB : le cours du RMB par rapport au dollar s’inscrirait à la hausse. La perte de compétitivité monétaire des produits chinois par rapport aux concurrents payant leurs frais en dollars serait largement compensée par, d’une part, la baisse du coût d’achat des matières premières achetées hors de Chine, libellées en dollars le plus souvent, et d’autre part par la baisse du coût des investissements nécessaires pour augmenter la productivité des salariés chinois, sous réserve que des contraintes politiques et fiscales n’obèrent pas ces investissements.

Autrement dit, la hausse du RMB sur les marchés mondiaux des devises forcerait les entreprises chinoises à gagner en productivité pour maintenir leurs parts de marché à l’export, mais en contrepartie, permettrait aux salariés chinois d’importer plus de biens que la Chine ne peut produire elle-même, ce qui améliorerait l’offre à laquelle ils ont accès et donc leur pouvoir d’achat. Les excédents commerciaux de la Chine se seraient donc réduits, mais cela n’aurait en rien constitué un appauvrissement pour les chinois.

Rappelons que contrairement à ce que suggère une vision superficielle des choses, exporter, c’est s’appauvrir, car on vend en dehors du pays le produit de son travail, généralement utile, contre de la monnaie, qui n’a d’utilité que indirecte, alors qu’importer, c’est s’enrichir, puisqu’on bénéficie du travail des autres, contre de la monnaie.


Dans un monde normal de libre échange, il convient toutefois que ces dits échanges ne soient pas trop déséquilibrés, pour que les importateurs nets ne puissent trop longtemps vivre sur la sueur des exportateurs.

Faire l’effort d’exporter ce que l’on sait faire le mieux est donc l’indispensable contrepartie du pouvoir de s’enrichir en important ce pour quoi les étrangers sont plus efficaces.



Mais si une nation exporte plus qu’elle n’importe vis-à-vis d’une autre nation, sa monnaie doit prendre de la valeur par rapport à celle du pays importateur, ce qui est une juste reconnaissance de la meilleure contribution du travailleur exportateur à enrichir le consommateur importateur, que l’inverse.

Mais hélas pour lui et sa population, le gouvernement chinois a choisi une autre voie, apparemment porteuse à court terme, mais dont les dangers se matérialisent aujourd’hui.

Il a choisi de maintenir arbitrairement un change fixe par rapport au dollar.


Quelles en ont été les conséquences ?



Conséquence des parités fixes

L’ouvrier chinois est mal payé, car la conversion de son pays à l’économie de marché, et encore, de marché très dirigé, est récente, et l’on ne rattrape pas en 20 ans des siècles de modèles de développement peu favorables, avec pour paroxysme les années Mao, qui ont coûté au pays des millions de morts et un désastre économique parmi les plus dramatiques, même au sein des pays communistes. Seul le cambodgien Pol Pot a poussé le délire meurtrier plus loin encore.

Voilà donc un pays où une jeune classe d’entrepreneurs co-optés par le parti est priée de faire du business pour sortir le pays de la pauvreté, et où produire ne coûte rien, car les salariés y sont dociles, intelligents, et mal payés.

Notre fabricant d’ordinateurs peut donc exporter des milliers de petites boites qui lui rapportent 200$ chacune. Tout le monde y trouve son compte. Le revendeur d’ordinateurs américain peut faire des marges très correctes tout en vendant plus de petites boites beiges à 500$ que s’il vendait du "made in USA", qui lui reviendrait 600$ pièces, et qu’il devrait suer sang et eau pour arriver à les vendre à 800$.

Notre entrepreneur chinois doit payer ses charges en RMB. Il va donc à sa banque, laquelle va à sa banque centrale, reçoit 200 dollars moins les frais, et émet toujours la même quantité de RMBs.

De fait, les cours des monnaies ne se réajustent pas, et la banque centrale chinoise accumule des dollars et met en circulation des grands volumes de RMBs.

L’ouvrier Chinois, déjà appauvri par le refus de sa banque centrale de voir reconnaître la valeur de son travail pour l’importateur américain, en laissant s’apprécier ses Yuans durement gagnés, s'appauvrit une seconde fois en se voyant refuser la possibilité d’acheter plus de bons produits étrangers, puisque sa monnaie reste artificiellement sous cotée.

Voilà qui serait, partout ailleurs, fortement inflationniste. En effet, les entreprises chinoises produisent massivement pour l’exportation (donc la chine s’appauvrit), donc la quantité de production accessible aux chinois est insuffisante par rapport à la quantité de RMBs mise en circulation : la politique de changes fixes est donc inflationniste. Mais nous allons voir qu’en Chine, rien ne se passe comme ailleurs.

Vous me direz que si l'entrepreneur Chinois à plein de RMBs à dépenser, il doit en contrepartie être mis sous pression par ses salariés pour augmenter les salaires, et que de fait, sa compétitivité va baisser, alors que les anticipations salariales vont exercer une pression à la hausse sur les prix à la consommation, incitant alors les patrons chinois à augmenter la part de leur production écoulée sur le marché intérieur, ce qui équilibrerait le système.

Et il est vrai que les chiffres d’inflation en Chine sont plus élevés qu’en occident. Mais pas autant qu’ils le devraient.

Pourquoi ?

En Chine, rien ne se passe jamais comme on l’attend !



Soft slavery

La chine n’est pas exactement une démocratie...

et le parti communiste chinois, même s'il n' plus qu'un lointain rapport avec ce qu'il était sous Mao, n’ a que peu à faire du bien être de l’ouvrier de base, pourvu qu'il soit maintenu au dessus du seuil de douleur provoquant la révolte.






Les ouvriers chinois peu qualifiés, venus massivement des campagnes pour travailler en ville, sont soumis à un régime d’esclavage soft décrit abondamment par Thierry Wolton (à ne pas confondre avec Dominique Wolton), grand connaisseur des sociétés communistes, dans son dernier opus sur la chine, "Le grand Bluff Chinois" (2007), dont on peut trouver une bonne recension.

Lorsqu’il arrive d’une campagne, l’ouvrier chinois doit d’abord obtenir un permis de travail en ville.


Ce permis a un coût forfaitaire, représentant plusieurs mois de salaire d'ouvrier. Mais en plus, s’il change d’employeur, il devra racheter un nouveau permis !

Voilà qui n’incite guère les employés peu qualifiés à faire jouer la concurrence inter-employeurs en changeant souvent d'emploi.

En revanche, ceux dont les qualifications augmentent suffisamment, ou suffisamment entreprenants pour devenir leur propre patron, n’ont pas se problème, car le prix du permis de travail devient négligeable par rapport à leur revenu.

Notre vendeur d’ordinateurs va donc devoir, avec sa pluie de RMBs, choyer ses cadres, qui vont encaisser la majeure partie des fruits de l’exportation, va lui-même bâtir rapidement une fortune importante, mais en contrepartie, il pourra maintenir ses salariés peu qualifiés à un niveau de rémunération bas.

Ce modèle se révèle incroyablement inégalitaire, permettant à une classe de super riches et un groupe important de classe "moyenne supérieure" de se jeter dans les bras de la société de consommation, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais maintenant à des niveaux de vie extrêmement faibles 75% d’une population de plus d’un milliard trois cent millions d’individus.

Mais le riche a beau consommer tant et plus, au bout d’un moment, que faire de tous ces RMBs ?


Une spéculation effrénée

Les chinois sont naturellement épargnants, culturellement parlant, souvenir des années difficiles. L’épargne d’aujourd’hui est la promesse d’une vie meilleure demain. En outre, les systèmes de retraites chinois n’inspirent que modérément confiance à une population qui se sait vieillissante. Alors ceux qui le peuvent mettent beaucoup d’argent de côté, argent qu’il faut bien placer. Mais comme partout, les marchés chinois (financiers, immobiliers, etc…) sont encadrés de nombreuses réglementations qui tendent à empêcher les offres de s’adapter aux demandes.

Notamment, les taux de rémunération servis aux épargnants sur livret sont strictement limités par la loi, et tendent à être maintenus artificiellement bas. Les banques ont donc eu à disposition pendant des années des monceaux d’argent à prêter à des taux bas. C’est bon pour l’investissement, me direz-vous ? Et c’est vrai qu’en première approche, les taux d’investissement en Chine sont importants. Mais, tout comme aux USA, les distorsions étatiques à la baisse des taux d’intérêt accessibles aux entreprises tendent à favoriser des projets hautement spéculatifs à la rentabilité douteuse, notamment dans l’immobilier.

Beaucoup de riches ont du capital en excès, et la Chine ne manque pas d’épargne mobilisable pour financer du crédit artificiellement rendu bon marché. Il en résulte la formation de bulles. Bulles d’actifs (la bourse de Shanghaï est connue pour sa volatilité), et surtout une bulle immobilière qui est en train d’éclater. Car dans les grandes cités d’affaires aussi, des immeubles pharaoniques ont été construits massivement, et ces espaces peinent à trouver preneur (vidéo).

Dans la seule ville de Pékin, il y aurait plus de 10 millions de m2 vacants, alors que seuls 700 000m2 ont trouvé preneur en 2008. 14 ans de stocks !

A Pékin, le phénomène a été amplifié par les jeux olympiques (vidéo). Mais des vidéos peuvent être trouvées observent le même phénomène à Shanghaï ou Ghuangzou, et selon des professionnels de l’immobilier, dans plusieurs autres villes d’affaires.

Et cela laisse présumer de larges surcapacités dans l'industrie du bâtiment et de l'équipement du bâtiment (ascenseurs, chauffages, etc...). Rien de réjouissant.

La situation ne serait pas meilleure dans le domaine du logement. En Chine, le sol est toujours la propriété de l’état, et la gestion des droits à développer par cet état favorise les bulles immobilières, selon M. Yasheng Hueng, auteur de "Capitalism With Chinese Characteristics". Le ratio prix médian sur revenu médian des logements "middle class" dans les grandes villes d’affaire atteindrait un facteur 10, soit celui des grandes villes de la côte ouest des USA avant l’éclatement de la crise, selon l’interview de M. Cheng citée en début d’article, qui reconnaît l’existence de cette bulle. Résultat : les ventes de logements ont chute de 40% en 2008. Mais ni le gouvernement chinois, ni l’appareil statistique du pays, ne semblent trop expansifs sur cette bulle.

De plus, il semblerait que les investissements massifs consentis par l’économie chinoise aient avant tout favorisé beaucoup de mal investissements mais n'ait contribué à moderniser l’appareil productif qu'au prix de nombreuses disparités entre secteurs. En effet, si l’employeur peut maintenir des salaires artificiellement bas, pourquoi trop investir dans la productivité du capital ? Notamment, les campagnes et l’agricultures restent particulièrement archaïques, selon de nombreux observateurs comme Guy Sorman. Selon Gavekal, la firme de recherche financière de M. Gave, les inégalités sont également géographiques: les échanges mondiaux des chinois reposent à 90% sur 9 régions côtières mais laisse à la traine l'immense majorité du territoire intérieur (22 régions sur 31).

Par contre, d'autres secteurs d'activité semblent connaître des sur-capacités importantes: dans son interview, M. Gave évoque l'acier. D'autres observateurs de la chine évoquent de telles surcapacités dans toute l'industrie en Général: dans une économie tournée vers l'exportation, la chute de la consommation des principaux clients réduit les carnets de commande et provoque une sous utilisation de l'appareil productif.


Quelle est l’exposition des banques chinoises à ces bulles ?

Quel effet de levier les chinois ont-ils consenti pour maximiser le rendement de leurs capitaux investis ? Mystère, le moins que l’on puisse dire est que l’appareil statistique chinois ne livre pas grand-chose, du moins en anglais compréhensible. On ne sait pas très bien si les banques chinoises sont assez solides pour supporter des défaillances liées à des mal-investissements de grande ampleur.


Une croissance surévaluée ?

Le plan de relance Chinois, égal à 14% du PIB sur deux ans (si l’on avait eu la même chose en France, le plan de relance aurait totalisé 220 Milliards d’Euros ! Il a été vendu à 26, et en fait plutôt 20), a provoqué une hausse massive des crédits au premier semestre 2009, où les crédits émis sur 6 mois ont largement surpassé les octrois des années entières précédentes ! Bref, la Chine pratique une politique de fuite en avant dans le crédit. Les chiffres de croissance annoncés (plus de 6%) sont donc sujets à caution.

L'American Enterprise institute estime quant à lui que la comptabilité publique chinoise fausse totalement les données du PIB chinois, notamment en confondant accumulation de stock et ventes réelles.

Bref, l’administration de l’économie chinoise par l’état, loin de laisser cours aux forces d’équilibre à l’œuvre dans des marchés libres, a produit moult déséquilibres intérieurs, dont on ne sait s’ils peuvent être supportés par un simple soubresaut d’une économie dont la tendance haussière se maintiendrait en toute vigueur, ou si ils vont au contraire plonger le pays en état de crise pendant plusieurs années, avec des phases de rémission apparentes suivies de nouvelles périodes de fièvre.

Mais ces déséquilibres intérieurs ne sont que la moitié de l’équation. Ceux qui sont apparus entre la chine et le reste du monde, et notamment les USA, ne sont pas moins redoutables.


Exporte ordinateurs contre du vent

En 2008, patatras, le monde découvre avec stupeur que l’américain moyen achetait ses écrans plats chinois avec de la dette qu’il contractait partiellement sans contrepartie en terme de création de valeur.

L’ouvrier chinois n’a pas de chance. Car il faut reconnaître qu’il n’est pas pour grand-chose dans la bulle de crédit américaine, dont les causes sont massivement endo-américaines.

Certes, le système financier chinois, dont la banque centrale a accumulé des dollars, s’est empressé de racheter avec ces dollars des obligations du trésor américain, dont il détient 2 000 milliards (pour un PIB de 4 400), ce qui en fait le premier créancier de l’Amérique.

Cela a permis à l’état américain de financer des déficits massifs à des taux longs qui sont restés raisonnables (cf. cette conférence de Marc Scitivaux), et donc de nourrir l’économie américaine de dollars bon marché. Autrement dit, non seulement l’américain s’enrichissait en important le fruit du labeur chinois, mais il récupérait à crédit les dollars par le biais de dépenses publiques dont il ne payait pas l’intégralité du financement, avec la complicité du gouvernement chinois et des banques de ce pays, que les intérêts versés par l’oncle Sam contentaient bien, quand bien même la Chine d'en bas n’en a vu qu'une partie des fruits.

Aux USA, la pratique généralisée du crédit hypothécaire rechargeable, la distorsion du marché du crédit et du marché foncier par les gouvernements, et une banque centrale victime du syndrome (décrit par Hayek) du planificateur dépassé par les signaux contradictoires, ont fait le reste. Les dollars qui ont servi à payer les consoles de jeux et les fauteuils en cuir made in China étaient en partie fondés sur du vent, et non de la création de valeur réelle.

Et les banques chinoises se retrouvent avec tout ce papier sur les bras !


Avec comme perspective de le voir perdre une grande partie de sa valeur par rapport aux monnaies flottantes, et par rapport aux matières premières libellées en dollars !

Peter Schiff, le financier proche de Ron Paul, qui avait prévu la forme que prendrait la crise dès 2005, synthétise ainsi avec son inimitable talent pédagogique l'escroquerie dont ont été victimes les chinois dans son ouvrage, "crash proof":
Bref, les banques chinoises, et notamment la banque centrale, risquent de devoir admettre que la monnaie qui a servi à financer l’accroissement de la richesse de la Chine d’en haut et du train de vie de l’américain moyen ne vaut pas tout à fait autant qu’ils ne le croyaient. Par conséquent, elles vont devoir enregistrer des pertes massives sur les produits du trésor US qu’ils détiennent… Et entériner ainsi le vol de valeur et de richesse dont leur peuple a été victime, en espérant que celui ci ne comprenne pas trop l'économie...

La Banque centrale chinoise sur le fil du rasoir

La réaction des autorités chinoises est très pragmatique : ils annoncent qu'ils ne couperont pas le robinet des achats de bons du trésor pour les bons venus à échéance, afin de ne pas provoquer de panique, mais ils ajoutent que leurs réserves additionnelles de change seront investies dans d’autres devises et commodités, dont ils moduleront les achats de façon à ne pas provoquer une trop grande disruption dans les cours.

Certains observateurs particulièrement bien placés estiment que les chinois, quand bien même ils le voudraient, ne pourront pas se dégager si facilement de leurs excédents de dollars en dehors d'achat de bons du trésor US.


S'ils essaient d'échanger significativement leurs futurs excédents en dollars contre d'autres devises, ou de l'or, ils provoquent aussitôt un déséquilbre de marché qui rend ces achats non rentables. L'achat direct d'actifs américains autres (entreprises, etc...) est incertain dans un contexte de formation d'une bulle de dette étatique. Ils ne peuvent donc avancer que sur la pointe des pieds.

Mais en outre, s'ils coupent trop brutalement le robinet aux américains, ils risquent d'être obligés de réévaluer brutalement leur monnaie par rapport à un dollar en difficulté, ce qui serait catastrophique pour une économie tournée pour un temps encore assez long vers l'exportation. Sans parler de risques de guerre protectionniste que pourrait engager l'administration Obama par pure démagogie. Si demain, la Chine ne vend plus aux américains, ce n'est pas grave pour les américains qui achèteront plus au Brésil ou au Mexique, mais ennuyeux pour l'économie chinoise qui dépend beaucoup de ses exportations, quand bien même la progression de son marché intérieur est significative. Bref, la Chine, pour l'instant, dépend plus des USA que les USA ne dépendent de la Chine.

Leur "chance" toute relative, par rapport à cette affaire, est que le volume de leur commerce extérieur avec les USA est en forte contraction: les ménages américains ont beaucoup baissé leur consommation, donc leurs importations. Les nouveaux excédents à placer seront donc moins élevés que par le passé.

Il est donc plausible que les chinois puissent mettre la tactique évoquée par M. Cheng en application, mais très progressivement, en essayant de ménager tous les équilbres en jeu.

Rien ne sert de se raccrocher à de faux espoirs.

Quel que soit son destin, la croissance de la Chine ne sera pas la locomotive de la reprise économique du monde occidental.

Olivier VEROT
Stratégie Chine

2 commentaires:

  1. Compte tenu de la crise, La baisse du dollar US , n'est pas une bonne chose pour la chine, principal créancier des Etats unis.
    Si le dollar devait faiblir davantage, nul doute que la Chine modifiera sa coopération avec les Etats unis.

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  2. Oui certes mais il table la valeur du Yuan sur la valeur du dollar et on comprend bien pourquoi.

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