Un Chinois rachète une partie du port du Havre
Sa PME, installée en France, va créer un centre d’import-export avec la Chine.
Pour l’instant, c’est une zone sans âme avec des entrepôts désespérément vides. Demain, ces 14 hectares reprendront vie ; les bâtiments seront réhabilités et cette partie du port du Havre deviendra un centre d’import-export avec la Chine, principalement pour les produits de la maison (meubles, sanitaires…). La première tranche, qui compte 40.000 m² d’entrepôts, ouvrira mi-2013. La deuxième un an plus tard. Avec des surfaces équivalentes. Un compromis de vente a été signé en mai, et la vente devrait être définitive en octobre.
«En tout, nous investirons 22 millions d’euros dans cette opération ; 8 millions pour acheter le terrain et les entrepôts, 14 millions pour rénover le tout», explique Hsueh Sheng Wang, le PDG d’Eurasia, qui est à l’initiative du projet. Cette PME, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros pour un résultat net de 1,5 million l’année dernière, a beau être cotée sur Alternext, sa notoriété est très faible.
On peut donc s’étonner qu’elle ait été retenue pour transformer une zone non négligeable du cinquième port européen. «Au terme de l’appel d’offres que nous avions lancé, nous avions des propositions de grands noms, comme BNP Paribas Real Estate ou AMB, le numéro deux mondial de la logistique, reconnaît Gérard Mercher, directeur général de Le Havre développement. Mais la proposition d’Eurasia centré sur la Chine nous a davantage séduits.» En fait, au port du Havre, presqu’un tiers du trafic se fait déjà avec l’empire du Milieu. Et cette nouvelle plate-forme pourrait permettre de rafler des parts de marché au port d’Anvers très bien positionné sur le commerce de meubles avec la Chine.
Hsueh Sheng Wang est un entrepreneur discret, son histoire, digne d’un roman, inspire plutôt confiance. Arrivé en France à 13 ans, ce Chinois n’en finit pas de développer des entreprises de plus en plus grosses : un restaurant chinois d’abord, un atelier de confection ensuite, des solderies dans le nord de la France… «Nous avons pu nous développer grâce au soutien financier de ma famille restée à Wenzhou qui a des usines en Chine», souligne M. Wang. via le figaro
Olivier
Stratégie Chine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire