De l’homme ou de la femme, qui est le plus égal en Chine ?
Un blog très intéressant sur la confrontation des 2 cultures Française et Chinoise: http://rencontredunboletduneassiette.com/
J'ai choisi cet article que je trouve vraiment marrant et pertinent.
"Dialogue avec une Française à Paris,
- Les Chinoises sont soumises, écrasées par les hommes - On la sent particulièrement remontée
- Ah oui ?
- Oui, la politique de l’enfant unique, le traitement des filles dans les campagnes …
- Tiens, vous avez vécu en Chine ?
- Non, mais j’ai lu de bons romans autobiographiques là-dessus, écrits par des Chinoises. Et les médias s’en font d’ailleurs régulièrement l’écho
- ?!?! - Je reste dubitatif
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Après en avoir discuté avec des femmes européennes, curieusement plutôt celles qui n’ont jamais vécu en Chine, il ressort pour certaines que «la Femme en Chine est opprimée par l’Homme ». Les avancées et les progrès obtenus de longue lutte par les suffragettes n’auraient donc pas encore atteins l’Orient lointain !
Le problème de l’enfant unique et ses conséquences tragiques éveillent des échos compatissants en Europe. Mais c’est un problème de société que nous pouvons difficilement nous imaginer, parce que nous, Européens, n’avons jamais été dans la même situation: celle d’une surpopulation de cette échelle. Les conséquences, les mesures prises alors, ne sont pas dirigées spécifiquement contre les femmes ou contre le genre féminin, parce que c’est le genre féminin, mais suite à un enchaînement de causes et d’effets, résultant en une apparence de discrimination. Et d’ailleurs, on aurait tendance à oublier un peu vite que les hommes ne sont pas non plus épargnés par ces conséquences : difficulté à fonder un foyer, compétition professionnelle accrue pour avoir les moyens de retenir l’élue de son coeur, etc.
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Comme toujours en Chine, il faut rechercher la réalité du comportement dans la famille et la réalité familiale n’est pas si désastreuse pour la femme tant s’en faut. Je pense que n’importe quel laowai qui s’est un peu intéressé aux Chinois ou même les personnes qui, en Europe, connaissent les communautés asiatiques, ne peuvent que sourire de manière condescendante en entendant les propos cités plus hauts. La plupart du temps, la femme de culture chinoise, laisse «la face » à l’homme. Toutes celles avec qui j’en ai discuté le confirment. Souvent la femme décide et gère l’argent, laissant à son mari l’expression de la décision vers l’extérieur. Dans le business ou le travail, on rencontre beaucoup de femmes à tous les niveaux de la société et particulièrement dans la gestion des petites entreprises, et bien plus qu’en Europe. Pour ma part j’ai la plupart du temps été en contact avec des femmes sûres de leur féminité et aussi bien dans leur travail que dans la sphère familiale.
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Non, le mouvement des suffragettes n’a pas été écrasé par les chars, simplement il n’est pas nécessaire. La femme en Chine a sa pleine position dans la société et c’est tout simplement pour cela que le débat n’existe même pas. Une autre raison, qui n’est pas bien saisie par nos compatriotes est la suivante : au sein de la famille chinoise, les relations sont très consensuelles et plus harmonieuses que nous pouvons l’imaginer. Leur culture est simplement basée sur ce type de relation.
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J’ai entendu des Chinois qui confortent les Occidentaux dans ces clichés, mais cela a sans doute plusieurs raisons comme :
- Ils étaient des hommes… et il faut bien garder la face, face à des Occidentaux qui eux ont une vraie liberté. Par certains côtés, il y a aussi du mimétisme
- L’étude des textes anciens qui ne renseigne que très peu sur les tendances actuelles de la société chinoise.
Alors ? Qu’en conclure ?
Il n’est pas correct de penser que les combats menés pour telle ou telle cause en Europe peuvent être portés tels quel, sans discernement, en Chine ou en Asie. À ce sujet comme à propos de beaucoup d’autres, en Chine, les choses changent de façon dramatique. La Chine de maintenant (du moins pour les régions côtières) n’est radicalement plus la même que celle d’il y a dix ans. Très modestement, je dirais que le débat ne doit pas être clos par des paroles trop hâtives ou trop définitives comme celles prononcées par mon interlocutrice. J’espère pour ceux ou celles intéressés par le sujet, avoir apporté une contribution sur les questions qui peuvent se poser sur le sujet de la condition de la femme et de l’homme en Chine."
Par Alain FAURE
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